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                     Sur ma peau ton regard tel un radeau dérive,
                   Dérive, caressant, d'une courbe l'autre en
                   Eaux tranquilles, sans fin drossé par le courant,
                   Ou rembarque déjà, fuyant comme il arrive.

                   Caresse qui s'efface aussi fort qu'on l'écrive,
                   L'écrive sur ma peau d'un regard pénétrant...
                   N'être enfin toi l'esquif, et moi que plage offrant
                   Aux franges d'une vague impudeur cette rive !

                   Je me rêve archipel sans écueils… Les requins
                   Y font dents de velours pour trois pauvres sequins,
                   D'ailleurs faux. Bien heureux s'il n'en sert d'aucun guide !

                   Pas besoin d'y compter tant de pas vers le nord,
                   D'estourbir un dragon, de marcher sur le vide
                   En priant… Mes chemins mènent tous au trésor.
 
 
 
 
                                       © Loïse Margency - 17 juin 2001