Tant de jours et de nuits à peaufiner sans trêve
L'accident, au hasard d'un bel attroupement,
Qui me dévoilera... Et voilà qu'en dormant
J'ai honte à m'exhiber dans ma fourrure d'Êve !
Car ce sont chaque fois les tous premiers regards
Dont enfants comme ados, adultes ou vieillards
M'abreuvèrent jamais. Quand je m'éveille, en larmes,
Une pudeur nouvelle a fleuri. Il se peut
Que l'on n'ait contemplé rien autant que mes charmes,
Assurée à nouveau d'en rougir, c'est trop peu.
© Loïse Margency - 2 septembre 1999