J'ai passé près de toi...J'ai passé près de toi nos plus longues absences,
Tu passes par mes bras comme entre deux enfances.
Le temps de jouer ensemble à ficelle et pantin,
Déjà, nos doigts mêlés dévident l'incertain,
Ô combien trop petits pour ces temples immenses !
Je t'aime... Écoute ! ... Il dort cet ange à travers nous,
Ivre encore de vie où tant d'ombres se nouent.
Mais que nous savons fuir l'affluence du tendre !
Je t'aime ! ... N'est-ce pas, Phénix irrégulier,
Le mal de moi pourrait t'enfiévrer sous la cendre ?
S'il n'accorde ma plume à l'amour singulier...
© Loïse Margency - 29 mai 1980